Clergé et patrimoine cinématographique québécois : les prêtres Albert Tessier et Maurice Proulx
par Poirier, Christian
Au Québec, quelques prêtres sont parmi les premiers à utiliser une caméra et à saisir la portée culturelle du cinéma. Deux figures retiennent surtout l'attention : les prêtres Albert Tessier et Maurice Proulx, aujourd’hui largement reconnus comme des pionniers du septième art au Québec. Le cinéma québécois connaît, au début des années 2000, un regain de popularité. Le rôle majeur joué par le clergé dans l’élaboration d’un patrimoine cinématographique et culturel avant la Révolution tranquille des années 1960 demeure cependant en partie ignoré. Pourtant, son apport n’est rien de moins que l’appropriation collective du cinéma, durant une période dominée par les productions étrangères. Le clergé, après s’être initialement opposé au cinéma parce qu’il le considérait comme une invention « importée » pouvant corrompre la jeunesse canadienne-française, a peu à peu encouragé la projection de films dans les salles paroissiales, les sous-sols d'églises, les écoles, les collèges et les couvents. Il y voyait un outil supplémentaire pour véhiculer les valeurs catholiques.
Une société située entre tradition et modernité
Durant la première moitié du XXe siècle, la société québécoise se transforme progressivement : elle s’industrialise, l'économie se diversifie, l’urbanisation s’accentue tandis que des idées modernes, qu’il s’agisse du libéralisme ou de la laïcité, se présentent de plus en plus comme un paradigme alternatif crédible. Cependant, les valeurs associées aux traditions, au catholicisme et à la ruralité forment toujours pour la plus grande partie de l’élite politique et intellectuelle la matrice identitaire fondamentale de la nation canadienne-française.
C’est dans ce contexte d'antagonisme émergent entre les idéaux « modernes » et l’idéologie de la « survivance » que se déploie cette appropriation cinématographique. Paradoxalement, cet instrument qui symbolise par excellence la modernité culturelle servira à valoriser les traditions et les coutumes ancestrales. Si les prêtres-cinéastes l’utilisent dans un objectif évident de soutien aux politiques et discours officiels, des nuances importantes doivent être apportées. Car les Tessier et Proulx étaient sensibles aux changements en cours, comme en témoignent notamment les nombreux films réalisés par ce dernier, documentant ses voyages aux États-Unis et en Europe. Maurice Proulx et Albert Tessier étaient ainsi animés par la volonté de conserver sur pellicule, pour les générations à venir, un environnement socioculturel et économique en transformation, voire en voie de disparition.
Albert Tessier
Prêtre au diocèse de Trois-Rivières, professeur et historien (membre fondateur de la Société d’histoire régionale de la Mauricie), Mgr Albert Tessier (1895-1976) filme principalement les régions et leurs habitants (dans les films Scènes du Haut-Saint-Maurice, 1932; Baie-Comeau, 1938; L'lle d'Orléans, reliquaire d'histoire, 1939; Écoles ménagères régionales, 1942). Son regard ainsi que les nombreuses présentations et conférences qu’il effectue partout au Québec mettent l’accent sur les paysans (Hommage à notre paysannerie, 1938; Le Credo du Paysan, 1942), les traditions (Chante et danse (folklore), 1944) et le pays canadien-français à construire (Pour aimer ton pays, 1943). Tessier espère encourager chez le spectateur une reconnaissance de la patrie, dans sa continuité et son cadre naturel (La grande vie tonifiante de la forêt, 1943). « La Patrie n’est pas une abstraction », écrit-il dans L'Action nationale en 1937, « c’est quelque chose qui se voit, qui se palpe : de la terre, de l’eau, des plantes, des animaux, des travaux humains, des monuments, et surtout des hommes, qui continuent les rêves et les œuvres de leurs prédécesseurs et qui travaillent pour ceux qui viendront après eux(NOTE 1) ». Tessier avait d’ailleurs entrepris, dès les années 1910, de préserver grâce à l’appareil photographique plusieurs aspects de la nation canadienne-française.
Le prêtre-cinéaste entend également faire découvrir les choses simples de la vie quotidienne et domestique (Artisanat familial, 1939-1942), avec le souci de retranscrire le plus fidèlement possible la réalité. Cela constitue d’ailleurs un trait marquant de l’ensemble de l'imaginaire filmique québécois(NOTE 2). On peut ainsi cerner le germe de la grande tradition du cinéma direct au Québec : « Si mon film sur la paysannerie possède quelques mérites », déclare Tessier en 1939, « il les tient uniquement de la fidélité avec laquelle il a enregistré certains aspects de la vie courante. Il n’y a là aucun scénario, aucune mise en scène. Mon appareil a saisi la vie ordinaire au vol, sans le moindre apprêt. [...] De cette façon, le film constitue une leçon directe(NOTE 3) ».
Si la démarche de Tessier s’inscrit inévitablement dans un cadre religieux, il n’en demeure pas moins qu’il peut s’éloigner sensiblement de certains préceptes et dogmes, et ce, sur de nombreux plans. Il propose par exemple pour la jeunesse un renouveau pédagogique qui inclurait une éducation plus sensible aux éléments naturels et physiques(NOTE 4). Se manifeste de la sorte un esprit empirique typique de la modernité(NOTE 5). De fait, pour Tessier, la matrice fondamentale de la nation canadienne-française est tout autant constituée par la religion, la langue française et la famille (y compris les générations) que par l’espace naturel.
Membre de la Société des Dix et de la Société royale du Canada, Albert Tessier a également été lauréat du Prix de la langue française de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre. Le prix Albert-Tessier, l’un des Prix du Québec qui récompense depuis 1980 une personne qui s’est illustrée dans le domaine du cinéma, témoigne de l’importance de son œuvre de pionnier du cinéma québécois. Il s’agit de la plus haute distinction au sein du secteur cinématographique.
Maurice Proulx
Agronome de formation (Faculté d’agriculture de l’Université Laval et doctorat de l’Université Cornell de New York), l’abbé Maurice Proulx (1902-1988) est avant tout animé par un souci didactique, ethnologique, historique et patriotique. Il réalise en 1934-1937 En pays neufs : un documentaire sur l’Abitibi, premier long métrage sonore tourné au Québec(NOTE 6). Ce film est en partie inspiré par les mesures gouvernementales qui visent à promouvoir la colonisation et le retour à la terre, afin de contrer le chômage urbain associé à la Grande Dépression des années 1930(NOTE 7). Proulx enchaîne avec En pays pittoresque : un documentaire sur la Gaspésie (1938-1939), qui traite de la fondation du village gaspésien de Saint-Octave-de-l’Avenir, dont Marcel Carrière filmera la fermeture en 1972 dans Chez nous, c’est chez nous. Parades de la Saint-Jean-Baptiste (1942) représente une autre contribution à la documentation de l’identité canadienne-française.
L’abbé Proulx réalise incidemment de nombreuses commandes gouvernementales. D’ailleurs, Maurice Duplessis fait souvent l’éloge de ses productions et il évoque fréquemment les trois « Maurice » du Québec : lui-même, le cardinal Roy et l'abbé Proulx. Pourtant, le chef de l’Union nationale était plutôt méfiant à l'égard de l’outil cinématographique. En effet, le Service de ciné-photographie de la province de Québec, fondé en 1941, est une création du gouvernement libéral d’Adélard Godbout. Maurice Proulx, qui a été conseiller de Godbout, intervient en 1946 : « Je lui ai dit qu’au point de vue de l’autonomie c’était une affaire en or. Il y a eu comme un éclair dans ses yeux et le service n’a jamais eu de problèmes avec lui par la suite(NOTE 8). » Duplessis va même jusqu’à déclarer que « [n]ous ne nous sommes pas assez occupés du film chez nous(NOTE 9) ». Le cinéma peut donc contribuer, selon Maurice Duplessis, à faire connaître la province « sous son vrai jour, à mettre en relief son caractère propre, ses traditions et ses aspirations, ses valeurs culturelles, ses attraits touristiques, ses promesses d’avenir [...](NOTE 10) ».
Le cinéma est, pour l’abbé Proulx, un outil pédagogique et un moyen de valoriser la culture populaire. Il explore à cet effet de nombreux thèmes, tels que l’agriculture et la pêche (Une journée à l’Exposition provinciale de Québec, 1942; Pêche au saumon et à la truite, 1952-1953; Cultures : melon, citrouille, rhubarbe, 1958), la religion (Congrès eucharistique de Québec, 1938; Congrès marial Ottawa, 1947), les coopératives (Sucre d’érable et coopération, 1950; Le cinquantenaire des Caisses populaires, 1951), le tourisme (Les routes du Québec, 1951; Points de vue de Québec, 1952-1958), et l’éducation (Centenaire de l’Université Laval, 1952; Vers la compétence, 1955).
Bien que les traditions retiennent manifestement son attention, Proulx pose un regard attentif sur les développements associés à la modernité (Médecine d’aujourd’hui, 1959). Il observe particulièrement les transformations technologiques dans le domaine de l’agriculture (Défrichement motorisé, 1946; La chimie et la pomme de terre, 1949; Hélicoptère et agriculture, 1956; La culture maraîchère en évolution, 1961). Selon lui, le peuple canadien-français doit utiliser les outils modernes afin de s'émanciper collectivement. Le cinéaste a aussi la conviction de participer à un travail mémoriel incontournable : « Parfois, assez souvent même, j’étais conscient de prendre des scènes rares, des gestes quotidiens de cultivateurs, de travailleurs qui disparaîtraient dans quelques années(NOTE 11). »
Membre de l’Ordre du Canada ainsi que de l’Ordre national du Québec, l’abbé Proulx a participé à la création de l’Office national du film (1939) ainsi que du Service de ciné-photographie de la province de Québec (1941). Ce dernier a d’ailleurs contribué à diffuser son œuvre dans toutes les régions du Québec.
D’autres membres du clergé
On peut évoquer d’autres prêtres-cinéastes et organismes catholiques. Pensons notamment à Jean-Marie Poitevin, père des Missions étrangères, qui réalise en 1944 À la croisée des chemins, premier long métrage québécois sonore de fiction. Liant la survivance du peuple canadien-français à la religion, Poitevin fonde l’Office du cinéma de Montréal et devient responsable de l’Organisation catholique du cinéma international de Rome. En 1953, à la demande du cardinal Paul-Émile Léger, il crée le Centre catholique du cinéma de Montréal qui se veut un lieu d’éducation et de formation. Doté d’un service documentaire, le Centre organise des cours et des conférences sur les éléments filmiques fondamentaux, l’histoire et les genres cinématographiques. Ses objectifs sont d’éveiller l’esprit critique et d’encourager les institutions éducatives à se doter de ciné-clubs. L’Église demande d’ailleurs qu’il y ait un responsable de l’éducation cinématographique dans chaque couvent et collège de la province(NOTE 12). Durant les années 1950, le Centre est aussi à l’origine de deux revues importantes de cinéma au Québec, Ciné-Orientations et Séquences.
De plus, la Jeunesse étudiante catholique prend le cinéma comme objet d’étude et met sur pied en 1950 la Commission étudiante du cinéma, qui fonde une autre revue, Découpages. On y fait notamment la démonstration de la pertinence sociale et culturelle du cinéma : « Le cinéma reflète l’âme de chaque pays. Un film exprime les sentiments, la mentalité, les traditions, les problèmes, les courants d’idées et les courants artistiques du pays où il est réalisé(NOTE 13). »
De l’oubli à la reconnaissance
La société québécoise de la Révolution tranquille considère globalement les films réalisés avant 1960 comme étant plutôt « passéistes ». Cependant, une réhabilitation a lieu à partir des années 1970 jusqu’au début des années 1980, tandis que la fibre nationaliste est particulièrement vive à l’arrivée au pouvoir du Parti québécois en 1976. De même, la production de documentaires portant sur le patrimoine et le folklore collectifs est en hausse.
Le cas de Maurice Proulx est significatif à cet égard. Alors qu’il est fortement associé au gouvernement de l’Union nationale durant les années 1960, Marcel Carrière (Chez nous, c’est chez nous, 1972) et Pierre Perrault (Un royaume vous attend, 1975; Le retour à la terre, 1976) lui rendent pourtant implicitement hommage. En 1978, une rétrospective organisée par le gouvernement québécois connaît un vif succès et les films de Proulx deviennent clairement associés à la construction de l’identité québécoise(NOTE 14). En 1979, Proulx reçoit un doctorat honorifique de l’Université Concordia tandis que l’édition 1984 du Festival des films du monde célèbre son œuvre. À son décès, en 1988, on souligne sa contribution à l’édification de la mémoire collective québécoise. Normand Provencher évoque plus tard son héritage : « À l’heure où l’on déplore que l’histoire ne s’enseigne plus, voilà une occasion privilégiée de mettre en contact les plus jeunes avec un morceau de patrimoine unique(NOTE 15). »
Une contribution exceptionnelle au patrimoine culturel
Le rôle des premiers prêtres-cinéastes qui ont parcouru le Québec entre les années 1920 et 1960 est majeur. Non seulement ont-ils été parmi les premiers cinéastes au monde à expérimenter le film 16 mm comme instrument de promotion et d’éducation sociale, ils ont également pavé la voie à une appropriation nationale de l’outil cinématographique tout en permettant à la société de saisir une image d’elle-même à l’écran.
Cette représentation de la culture et du peuple canadiens-français, à l’exception notable de l’empirisme de Tessier et des développements technologiques repérés par Proulx, ne correspondait pas toujours aux réalités et aux transformations sociales vécues à l’époque sur les plans économique, politique, culturel et idéologique au Québec. Or, en filmant des traditions, des mœurs et des savoirs aujourd’hui en grande partie disparus, ces prêtres ont contribué à conserver sur pellicule les traces de pratiques et d’un imaginaire inestimables. Il s’agit d’une contribution essentielle au patrimoine culturel canadien-français et québécois.
Christian Poirier
Université Laval
NOTES
1. Albert Tessier, « Pour une politique nationale », L’Action nationale, mai 1937, cité dans René Bouchard, « Un précurseur du cinéma direct : Mgr Albert Tessier », Cinéma Québec, n° 51, septembre 1977, p. 20.
2. Voir Christian Poirier, Le cinéma québécois : à la recherche d’une identité?, t. 1 : L’imaginaire filmique, Québec, Presses de l’Université du Québec, 2004, 314 p.
3. Cité dans René Bouchard, « Mgr Albert Tessier : un précurseur du cinéma direct (2) », Cinéma Québec, n° 52, octobre 1977, p. 31.
4. Albert Tessier, « Quelques réflexions d’un éducateur : paresse intellectuelle – le manuel et l’enseignement livresque – l’étude de la nature – ses bienfaits », Le Devoir, 9 août 1930, p. 1-2.
5. Patrick Bossé, « Politique de la lumière : Hommage à notre paysannerie de l’abbé Albert Tessier et le Bien platonicien », Nouvelles « vues » sur le cinéma québécois [en ligne], n° 4, automne 2005, http://cinema-quebecois.net/edition4/pdf/bosse.pdf, consulté le 7 avril 2007.
6. Le premier long métrage réalisé au Québec est toutefois Madeleine de Verchères, de J.-Arthur Homier (1922), un film muet dont il ne reste malheureusement aucune copie.
7. Rappelons qu’en 1933, le cardinal Jean-Marie-Rodrigue Villeneuve fonde la Société de colonisation et que le gouvernement de Louis-Alexandre Taschereau établit, en 1935, la loi pour promouvoir la colonisation.
8. Cité dans Pierre Véronneau, « Le cinéma gouvernemental », Copie zéro, n° 11, 1981, p. 6-12. Notons que l’abbé Tessier a également été un conseiller intime de Maurice Duplessis. Voir Patrick Bossé, loc. cit. Soulignons toutefois que Tessier était nettement plus sympathique aux formes et aux idéologies collectives d’expressions politiques et économiques, telles que le socialisme, que ne l’était un Maurice Duplessis, par exemple.
9. Pierre Véronneau, loc. cit.
10. Ibid.
11. Pierre Demers, « L’abbé Proulx et le cinématographe : la leçon du cinéma “nature” », Cinéma Québec, vol. 4, n° 6, août 1975, p. 24.
12. De nombreux cinéastes tels que Jean Pierre Lefebvre, Michel Brault et Denys Arcand ont d’ailleurs déclaré avoir « découvert » le cinéma dans un collège classique ou une salle paroissiale, tout en n'hésitant pas à critiquer vivement le carcan religieux.
13. Découpages, n° 3, novembre 1950, p. 23-24.
14. Rétrospective Maurice Proulx, Québec, Ministère des Communications, Direction générale du cinéma et de l’audio-visuel, 1978, 55 p.
15. Normand Provencher, Le Soleil, 13 juillet 1996.
BIBLIOGRAPHIE
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Bouchard, René, Filmographie d’Albert Tessier, Montréal, Boréal express, 1973, 179 p.
Cégep de Trois-Rivières, Bibliothèque, Fonds Albert Tessier.
Coulombe, Michel, et Marcel Jean, Le dictionnaire du cinéma québécois, Montréal, Boréal, 2006, 821 p.
Lever, Yves, Histoire générale du cinéma au Québec, Montréal, Boréal, 1995, 635 p.
Poirier, Christian, Le cinéma québécois : à la recherche d’une identité?, t. 1 : L’imaginaire filmique, Québec, Presses de l’Université du Québec, 2004, 314 p.
Reines, Philip, « The Emergence of Quebec Cinema : A Historical Overview », dans Joseph I. Donohoe, Jr. (dir.), Essays on Quebec Cinema, East Lansing (Mich.), Michigan State University Press, 1991, 194 p.
Rétrospective Albert Tessier, Québec, Éditeur officiel du Québec, 1977, 63 p.
Rétrospective Maurice Proulx, Québec, Ministère des Communications, Direction générale du cinéma et de l’audio-visuel, 1978, 55 p.
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Extrait de « Conquête constructive » Réalisé par Albert Tessier, 1939. Muet. Durée du montage réalisé par l'Encyclopédie : 6 minutes 20 sur une durée totale de 13 minutes 05. Source : Bibliothèque et Archives nationales du Québec, FC01591. À l'exemple de Louis Hébert, premier bâtisseur du pays, les défricheurs ont dû travailler dur pour arriver à se loger, se nourrir et assurer leur survie dans des milieux souvent inhospitaliers. Ce labeur exigeait la collaboration de tous, autant des animaux que de tous les membres de la famille.
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Durée : 6 min 20 sec -
Extrait de « En pays neufs » Réalisé par Maurice Proulx, 1934-1937. Production : Ministère de la Colonisation; Ministère de l'Agriculture. Durée du montage réalisé par l'Encyclopédie : 7 minutes 01 sur une durée totale de 65 minutes 21. Source : Bibliothèque et Archives nationales du Québec, FN05004. Premier long métrage documentaire québécois, ce film présente un groupe de colons quittant, à l'automne 1934, la gare du Palais de Québec par train et se dirigeant vers un pays neuf, l'Abitibi. Déterminés, ils s'attaquent à la forêt, construisent des maisons et des routes. Dès 1936, les progrès marqués de Sainte-Anne-de-Roquemaure font honneur à ces pionniers. Des maisons plus confortables, des fermes déjà florissantes et le nombre sans cesse grandissant de colons laissent présager les plus grans succès. Le film présente également quelques autres agglomérations de la région: Senneterre, Barraute, Landrienne, Villemontel, Saint-Raphaël, Amos, Val-d'Or, Lasarre. NOTE : Seule la première partie du document est sonorisée.
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Extrait de « Île aux Coudres » Réalisé par Albert Tessier, 1939. Muet. Durée du montage réalisé par l'Encyclopédie : 5 minutes 30 sur une durée totale de 13 minutes 21. Source : Bibliothèque et Archives nationales du Québec, FC08075. Le pittoresque de l'Île-aux-Coudres en 1939 tient à la fois de sa configuration géographique et de la belle nonchalance des insulaires. Située en face de Saint-Joseph-de-la-Rive, l'île n'est reliée à la côte que par un traversier et la vie s'y déroule simplement. Les traditions y sont encore bien vivantes tant pour la confection de pièces d'artisanat originales et colorées que pour la construction de goélettes « sans plans ni devis ».
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Extrait de «En pays pittoresque » Réalisé par Maurice Proulx, 1938-1939. Production : Ministère de la Colonisation. Durée du montage réalisé par l'Encyclopédie : 6 minutes 02 sur une durée totale de 125 minutes. Source : Bibliothèque et Archives nationales du Québec, FN07632. Ce documentaire nous propose une visite de la péninsule gaspésienne à partir de Cap-Chat jusqu'à Matapédia. On y présente tous les aspects de cette région qui est à la fois terre de colonisation, attraction touristique et centre de pêche. NOTE : Seule la première partie du document est sonorisée.
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